Jenson Button, tel le phénix…

Le champion du monde en titre a le don de rebondir et de surprendre au moment où tout le monde a tendance à l’enterrer un peu vite. Pour la troisième fois de sa carrière, le voilà qui renait en ce début de saison, tel le phénix !

Le premier accroc dans la carrière de Jenson Button intervient durant l’été 2004 quand il se retrouve embarqué dans un incroyable imbroglio : après avoir signé en douce pour Williams, son contrat est vite dénoncé par son employeur (BAR) puis cassé par la FIA deux mois plus tard ! Forcé de continuer sa carrière chez BAR et grillé pour son manque de loyauté, il s’en sort avec panache en remportant sa première victoire en GP en 2006.

Deuxième épisode malheureux en 2007 et 2008, alors que l’équipe Honda est au fond du gouffre. L’ancien espoir plonge dans l’anonymat tandis qu’émerge dans le même temps la bombe Hamilton. Pire encore, Honda se retire de la F1 et Button se retrouve un temps sans volant. Le milieu le dit fini et les médias le lâchent. Mauvaise pioche, encore. Sa fidélité envers son équipe, alliée à la science de Ross Brawn, lui apporte la gloire et un titre de champion du monde amplement mérité.

Enfin, lorsqu’il annonce avoir signé chez McLaren pour 2010, tout le monde ou presque crie au fou et ne donne pas cher de lui face à Lewis Hamilton. Troisième enterrement, troisième erreur. Quelques courses suffisent pour qu’il s’impose, au propre (deux démonstrations de force et de maîtrise en Australie et en Chine) comme au figuré (son expertise est désormais reconnue par tous chez McLaren) au sein de sa nouvelle équipe.

Quoi qu’il arrive désormais, Jenson Button a d’ores et déjà (dé)montré qu’il est un grand champion. Du monde, of course !

Photo : ph-stop

David Bénard

Journaliste vie numérique et mobilité, j'ai la tête à Indianapolis, le coeur à Nantes et le reste en Île-de-France...